Le job de mes rêves – Épisode 9
Certaines personnes naissent avec une chance frisant l’insolence. Larry fait partie de ceux-là. Il a toujours eu de la chance dans tout ce qu’il entreprenait que ce soit dans sa vie personnelle ou professionnelle cependant sa désinvolture et son habilité à tout gâcher contre-balançait cette chance inouïe. De plus il n’essaye jamais de forcer le destin bien qu’il soit conscient de ce que cela pourrait lui apporter si la chance lui sourit.
Épisode 9 – La rencontre impromptue
Jour 15 – 9h30 – Sur la terrasse d’un café :
Larry arrive jusqu’à un café.
Larry, à lui-même – Je suis en retard et ils sont même pas encore arrivés.
Larry s’installe.
Serveur, arrivant à l’instant – Besoin de quoi que ce soit ?
Larry – Je voudrais un moyen d’accélérer le temps.
Serveur – Hum ! Un café, cela vous irez ?
Larry – Oui, ce sera très bien.
Serveur, repartant aussitôt – Très bien, je vous apporte ça.
Larry, à lui-même – De toute façon c’est Nielson qui va payer la note.
Larry patiente.
Larry, à lui-même – C’est pas vrai, ils sont toujours pas là. J’espère qu’ils vont arriver bientôt.
Serveur, arrivant avec le café – Parce que vous avez besoin de quelqu’un pour veiller sur vous ?
Larry – C’est quoi ton nom ?
Serveur – Tom.
Larry, avec un sourire narquois – Et bien, Tom, je t’emmerde profondément.
Tom – Si vous voulez, voilà votre café.
Larry – Merci, Tom, le serveur raté.
Le serveur posa le café devant Larry et s’éloigne. Larry en boit quelques gorgées. Deux hommes arrivent dont un légèrement enrobé.
Homme enrobé – Cet endroit m’a l’air très bien, Francis.
Francis – Tout à fait, monsieur Krunzberg.
Larry, ayant reconnu le nom, écoute leur conversation.
Krunzberg – Je voulais revenir sur la dernière séance. Qu’en avez-vous pensé ?
Francis – C’était très bien, vous avez été brillant.
Krunzberg – J’aimerais un avis plus construit.
Francis – Oui, monsieur. Je pense que les prises de vue n’étaient pas bonnes.
Krunzberg – Appelle-moi Hans. Et tu peux arrêter de me vouvoyer. Et je te remercie pour ta franchise, mais tu aurais pu me le signaler plus tôt.
Francis, bafouillant – Je pensais que c’était ce que vous recherchiez.
Krunzberg – Mais je veux avoir ton avis sur le moment. Je ne veux pas d’un assistant qui ne fait que m’apporter le thé.
Francis – Je ne vous décevrai plus.
Krunzberg – N’en parlons plus. Tu as visionné les courts-métrages que je t’ai conseillé ?
Francis, hésitant – C’est à dire que je n’ai pas eu le temps.
Krunzberg – Tu me déçois. Alors que tu viens de me dire que ça n’arriverait plus.
Larry, s’invitant dans la conversation – M. Krunzberg ?
Krunzberg, surpris – Oui ? Qui êtes-vous ?
Larry, confiant – Votre futur assistant. Je m’appelle Larry.
Krunzberg – Pourquoi pensez-vous que j’ai besoin d’un nouvel assistant ?
Larry – Parce que j’ai suivi votre conversation avec Francis. Il m’a l’air incompétent.
Krunzberg – Et vous seriez meilleur ?
Larry, d’un air supérieur – Que lui ? Sans aucun doute. Déjà je n’hésiterai pas à ouvrir ma gueule. Et je suis sûr qu’il a visionné tous vos courts-métrages avant de passer son entretien d’embauche mais ne sait rien de votre domaine.
Krunzberg – Comment savez-vous que je fais des courts-métrages ?
Larry – Parce que je les ai vu, pour la plupart, il y a quelques années.
Krunzberg – Impressionnant !
Larry étale sa culture scientifique et cinématographique et impressionne Hans Krunzberg. Ce dernier prend des notes sur un bout de papier.
Krunzberg, lui tendant le bout de papier – Je n’ai pas besoin d’en entendre plus. Venez me voir à cette adresse dès la semaine prochaine. Félicitations ! Vous êtes mon nouvel assistant.
Francis – Mais monsieur…
Krunzberg – Suffit ! Vous m’avez montré que vous êtes incapable et lui m’a prouvé sa valeur. Je ne vais plus avoir besoin de vos services.
Larry – Merci de me donner ma chance.
Krunzberg – Tu l’as mérité. Il est temps d’y aller Francis.
Francis, plein d’espoir – Je ne suis pas viré ?
Krunzberg – Tu partiras à la fin de la semaine. Nous avons encore des choses à faire.
Krunzberg et Francis s’en vont. Larry sourit.
Larry – Pff ! Pas de chance, mes vacances sont finies.
Quelques temps plus tard, Mathilde et Nielson arrivent au café.
Larry, impatient – J’ai failli attendre.
Nielson – Je t’ai dis de venir plus tôt que prévu en fait.
Larry – Pourquoi ?
Nielson – Pour être sûr que tu sois à l’heure.
Mathilde – Je pensais même que tu serais en retard.
Larry – Vive la confiance !
Nielson, curieux – Tu es arrivé à l’heure ?
Larry – J’avais vingt minutes de retard.
Mathilde, impressionnée de la performance – Seulement ? C’est pas mal.
Nielson – Et tu as fait quoi en attendant ?
Larry – Pas grand chose. J’ai pris un café, trouvé un travail. Je me suis fais chier quoi.
Mathilde, interloquée – Attends ! Tu t’es dégoté un travail ?
Larry – Tout à fait !
Nielson – Quoi comme travail ?
Larry, fier comme un paon – Assistant de réalisateur.
Mathilde – Comme celui de ton entretien ?
Larry – Je dirai même que c’est celui de mon entretien.
Nielson, stupéfait – Bien joué.
Mathilde, coupant court à la conversation – Bon, on s’en fout. Pourquoi tu nous as amené là, Nielson ?
Nielson – Parce que nous avons un problème. Et nous devons le régler.
La suite au prochain épisode…
Nan, c’est pas vrai.
Larry – Quel problème ?
Nielson, l’air grave – Avec le paiement du loyer. Vous avez vérifié vos comptes ?
Mathilde – Tout est bon de mon côté, normalement.
Larry – Moi j’en sais foutrement rien.
Nielson – C’est bien ce que je pensais.
Larry – Et toi ? Tu pourrais être dans le rouge.
Nielson – Possible, je vérifierai en même temps que vous.
Mathilde, ne comprenant pas – Comment ça ?
Nielson – Demain, on va à la banque. J’ai pris rendez-vous pour vous deux aussi.
Mathilde – Jamais tu nous demandes notre avis ?
Larry, râlant – J’ai pas envie d’y aller.
Nielson – Pas le choix si vous voulez pas qu’on se fasse virer de l’appart.
Larry – Galère !
Mathilde – Ça me saoule. J’irai. Mais en attendant, je vous laisse, on m’attend.
Nielson, railleur – Un rendez-vous ? Toi ?
Larry, moqueur – Impossible..
Mathilde – Je vous emmerde. À la prochaine !
Larry – Attends, on se voit au moins ce soir. Tu peux pas dire ça.
Mathilde – Je dis ce que je veux.
Mathilde s’éloigne.
Nielson – Elle s’est trouvé quelqu’un je pense.
Larry – Probablement un Gremlin.
Les deux se regardent et rigolent.
Nielson – Alors, raconte-moi comment tu as eu ce job.
Larry – D’accord ! Tu vas pas le croire…
Larry raconte ce qu’il s’est passé précédemment. Nielson en est abasourdi.