Le job de mes rêves – Épisode 39
Durant leur jeunesse, Larry et Kelly ont fait un nombre incalculable de mauvais coups. Ils s’attaquaient à tout le monde, mais en particulier aux figures d’autorité. Et ils gardaient une trace de ce qu’ils faisaient. Alors peut-être que le nombre de leurs mauvais coups n’est pas incalculable.
Épisode 39 – Les 400 coups
Jeudi 28 février – 9h – À l’appartement :
Larry attend dans le canapé. Kelly se lève.
Larry, souriant – Joyeux anniversaire !
Kelly – Oh ! Merci. J’ai encore la tête dans le cul.
Larry – Tu n’es pas au travail ?
Kelly – C’est mon anniversaire. Je prends toujours une journée de repos pour mon anniversaire.
Larry – Oui, c’est vrai, je me souvenais plus.
Kelly – Et toi ? Qu’est-ce que tu fais là ?
Larry – C’est ton anniversaire, alors j’ai pris une journée.
Kelly, touchée – Charmante attention !
Larry – J’espère que tu n’avais rien de prévu.
Kelly – Je voulais juste me détendre. Tu me proposes quoi ?
Larry – Une journée comme au bon vieux temps.
Kelly – Tu veux dire nos pires années ?
Larry – Quand on faisait les quatre-cent coups.
Kelly – Tu as toujours le compte ?
Larry – Dans mes affaires. J’ai toujours gardé ce petit carnet.
Kelly – Tu te souviens à combien on en est ?
Larry – On s’était approché des trois-cent.
Kelly – Tu penses qu’on peut les atteindre ?
Larry – Faut s’y mettre sans tarder.
Jeudi 28 février – 9h25 – Sur le balcon :
Kelly et Larry regardent les gens passer dans la rue. Ils préparent alors des ballons de baudruche.
Larry, regardant dans le carnet – On en avait fait 291.
Kelly – On était des morveux à l’époque.
Larry – Et maintenant, on est quoi ?
Kelly, avec un grand sourire – Pire.
Larry – Tu veux jeter ?
Kelly – À toi l’honneur.
Larry, jetant un ballon en bas – C’est parti pour le coup suivant.
Le ballon tombe et atterrit sur la tête d’un passant. Celui-ci regarde en l’air mais ne voit personne.
Kelly, cachée, se retenant de rire – Joli tir.
Larry – Je te laisse jeter les suivant, après tout, c’est ton anniversaire.
Kelly les balance les uns après les autres.
- Jeter des ballons remplis de thé glacé.
Jeudi 28 février – 9h45 – À l’appartement :
Kelly et Larry sont assis sur le canapé.
Kelly – Tu penses qu’un jour on les fera nos quatre-cent coups ?
Larry – J’en doute pas. On est très imaginatifs pour faire des conneries.
Kelly – Le projet de notre vie.
Larry – Notre but ultime.
Kelly – Et maintenant ?
Larry – J’ai quelques idées.
Kelly – Je veux les entendre.
Larry – Passe moi le téléphone.
Kelly – Tu songes à quoi ?
Larry – Un retour de nos classiques.
Kelly – Mais c’est du déjà-fait.
Larry – Mais je me suis entrainé pour faire du nouveau.
Kelly, lui passant le téléphone – Tu comptes faire quoi ?
Larry – Attends de voir.
Larry compose un numéro.
Larry – L’avantage des peoples c’est que l’on peut tout savoir d’eux.
Larry, prenant la voix de Philippe Bouvard – Allô ! Pourrais-je parler à Morandini s’il-vous-plait ?
- Faire croire qu’un animateur radio souhaite passer à la concurrence.
Kelly – Tu vas loin là.
Larry – Je pensais pas qu’ils marcheraient aussi longtemps.
Kelly – D’autres idées maintenant ?
Larry – Oui, mais il faut sortir.
Kelly – Et bien qu’est-ce qu’on attend ?
- Faire croire à un joggeur qu’un chien est à sa poursuite.
Kelly – Je ne savais pas que tu étais fort en imitation et ventriloquie.
Larry – Je me suis beaucoup entrainé.
Kelly – Pourquoi faire ?
Larry – Quand on est en vacances, des fois on se fait chier.
Kelly – Je crois me souvenir que c’était du chômage.
Larry – Tu joues sur les mots.
Kelly – À mon tour maintenant. C’est l’heure du grand rush.
- Séparer toutes les pages des journaux d’un kiosque
- Faire des essais de plusieurs dizaines de vêtements dans un magasin et ne rien acheter.
- Chanter faux aux côtés des musiciens itinérants.
Jeudi 28 février – 18h45 – À l’appartement :
Larry et Kelly attendent dans la cuisine.
Kelly – C’était une sacré journée.
Larry – Ça faisait longtemps que je n’avais pas fait chier le monde comme ça.
Kelly – Par contre on a pas encore atteint les trois-cent.
Larry – Oh ! La journée n’est pas finie.
Kelly – Tu as d’autres idées ?
Larry – C’est l’heure à laquelle Nielson doit rentrer.
Kelly – Et alors ?
Larry – Regarde au dessus de la porte.
Un seau est en équilibre au dessus de la porte.
Kelly – Tu as fait ça quand ?
Larry – Juste avant.
Nielson – Qui a laissé la porte ouverte ?
Larry fait signe à Kelly de se taire.
Nielson ouvre la porte et le seau se déverse sur lui.
Nielson, le regard noir – Larry ! Va chercher de quoi nettoyer.
Larry – Ça valait le coup.
- Le seau d’eau savonneuse en équilibre au dessus de la porte.
Jeudi 28 février – 19h15 – À l’appartement :
Nielson tente de jouer de la guitare quand des étranges bruits se produisent.
Nielson, agacé – Larry. Kelly.
- Le haut-parleur dans la guitare.
Jeudi 28 février – 21h – À l’appartement :
Mathilde est dans la salle de bain et applique ses produits.
Mathilde, dégoutée – Kelly !
- Le produit pour la peau échangé avec du dentifrice.
Jeudi 28 février – 21h25 – À l’appartement :
Tout le monde est dans le canapé et Nielson met un programme mais il est changé immédiatement.
Nielson, énervé – C’est quoi son problème à cette machine.
Mathilde, se tournant vers Larry et Kelly – J’ai une petite idée.
Larry et Kelly, l’air innocent – Je vois pas de quoi tu parles.
- La télécommande qui change de chaîne toute seule.
Mathilde – Vous allez arrêter ?
Nielson – Vous êtes infernaux.
Larry – Vous en faites pas. On en a fini pour un bon moment.
Kelly – On va pas faire que ça.
- Faire croire qu’on arrêtera nos conneries.