Le job de mes rêves – Épisode 27
Un rendez-vous peut changer un vie. Elle peut lui faire prendre un tournant inattendu. Que ce soit professionnel ou personnel. Chacun de nos héros va avoir le droit à un rendez-vous. Certains plus importants que d’autres. Larry avec son patron. Mathilde avec son petit-ami. Nielson avec un personne étrange. Mais lequel va avoir le plus important ?
Épisode 27 – Les rendez-vous
Lundi 10 septembre – 8h – Au studio – Rendez-vous de Larry :
Larry frappe à la porte du bureau de son patron.
Krunzberg – Entre !
Larry s’exécute. Il s’installe.
Larry, angoissé – Dites-moi. Ma prestation de vendredi n’a pas eu trop d’impact ?
Krunzberg – Tu veux dire, sur le contrat ?
Larry – Oui, je m’en voudrais de vous l’avoir fait perdre.
Krunzberg – Cela n’a pas porté préjudice.
Larry – Donc on a le contrat ?
Krunzberg – On a le contrat.
Larry – Votre première grosse production. Vous devez être heureux.
Krunzberg – Je le suis. Mais je suis mitigé.
Larry, inquiet – Pourquoi ?
Krunzberg – M. Durand m’a appelé ce matin, avant que tu n’arrives.
Larry – Oui ?
Krunzberg – Il m’a donc ainsi confirmer que le contrat serai signer.
Larry – Dépêchez-vous, l’attente me tue.
Krunzberg – Mais il veut aussi choisir qui participera à la réalisation.
Larry, pas rassuré – Et il veut choisir qui ?
Krunzberg – Pas toi. Tu ne leur as pas fait bonne impression.
Larry, outré – Vous ne pouvez rien dire ?
Krunzberg – C’est le contrat ou toi.
Larry – Et bien choisissez moi.
Krunzberg – J’ai déjà choisi. J’ai choisi le contrat.
Larry – Je comprend, j’aurai fait pareil.
Krunzberg – Merci beaucoup pour tes services. Tu as été mon meilleur assistant.
Larry – Je me souviens du précédent, c’était pas dur d’être meilleur que lui.
Krunzberg – Et bon courage pour la suite !
Larry – Je dois partir maintenant ?
Krunzberg – Tu as jusqu’à ce que le contrat soit signé.
Larry – Donc une semaine.
Krunzberg – Environ. Ils reviendront bientôt.
Larry – Pour une fois que y’avait un job qui me plaisait.
Krunzberg – Encore désolé.
Larry, l’air triste – Ce travail va me manquer.
Krunzberg – J’ai les mains liées.
Larry, pleurant à moitié – J’ai tout donné dans ce boulot.
Krunzberg, cassant tout – Ça suffit.
Larry, de nouveau sérieux – Ça valait le coup d’essayer de faire marcher la pitié.
Larry aide son patron à préparer le nouveau projet même s’il n’y participera pas.
Lundi 10 septembre – 12h30 – Au restaurant – Rendez-vous de Mathilde :
Mathilde est invité à restaurant par Patrick.
Mathilde, surexcitée – Merci de m’inviter.
Patrick – C’est tout naturel. C’est ta journée.
Mathilde – Mais tu n’étais pas obligé.
Patrick – Je le voulais.
Mathilde – En plus tu as pas choisi un petit restaurant.
Patrick – Je voulais prendre ce qu’il y a de mieux pour toi.
Mathilde, rougissant – Je suis gênée.
Patrick – Tu le seras encore plus dans quelques minutes.
Patrick fouille dans ses poches.
Mathilde, intriguée – Qu’est-ce qu’il y a ?
Patrick sort de sa poche un emballage cadeau.
Patrick, lui tendant le cadeau – Joyeux anniversaire !
Mathilde, bondissant de joie – Comment tu l’as su ?
Patrick – Nielson me l’a dit quand je suis passé chez toi l’autre jour.
Mathilde, impatiente – Je peux ?
Patrick – Vas-y, je t’en prie.
Mathilde, déchirant le papier – Je n’ai pas la moindre idée de ce que c’est.
Patrick – Ouvre. Tu verras.
Mathilde, ouvrant la petite boîte – Ouha ! C’est magnifique.
Patrick – Elles te plaisent.
Mathilde sort des boucles d’oreilles de la boîte.
Mathilde, sceptique – Qu’est-ce que ça cache ?
Patrick, ne comprenant pas – Comment ça ?
Mathilde – On sort ensemble depuis à peine deux semaines et tu m’offres des boucles d’oreilles. C’est du toc, c’est ça ?
Patrick – Pas du tout. C’est de l’authentique.
Mathilde – Mais tu es fou.
Patrick – Je voulais juste te faire plaisir.
Mathilde – C’est bien ce que je dis. Tu es fou.
Patrick – Non, je voulais juste te faire plaisir.
Mathilde – Ça me fait plaisir. Mais je ne m’y attendais pas du tout.
Patrick – Sinon je peux les échanger.
Mathilde – Pas du tout. Elles sont parfaites.
Patrick – Maintenant parle-moi de ton travail.
Mathilde – Pour l’instant c’est assez calme. Je ne m’occupe pas encore de vedettes.
Patrick – Je suis sûr que ça viendra.
Mathilde – En fait, je protège juste ce qui ont un peu d’argent et qui sont surtout très parano.
Patrick – Doit y en avoir des tas.
Mathilde – Plus que je ne l’imaginais. Certains sont complètement dingues.
Patrick – Ah oui ?
Mathilde – Oui. Récemment, j’ai eu un type qui voulait de la protection car il pensait que sa femme était en danger et qu’il devait la sauver des griffes du gouvernement.
Patrick, ayant pitié – Ah oui ! Quand même.
Mathilde – Ce qui n’est pas sans rappeler le type du bus.
Patrick – Où tu as sauvé tout le monde.
Mathilde – Je pense pas qu’il aurait du mal à qui que ce soit.
Patrick – On peut quand même dire que tu as sauvé tout le monde.
Mathilde – En tout cas, je suis bien contente qu’il ait été arrêté.
La serveuse arrive avec les plats.
Serveuse, posant les assiettes – Voici pour mademoiselle. Et pour monsieur. Bon appétit !
Mathilde et Patrick la remercient et commencent leur repas.
Lundi 10 septembre – 15h – À l’appartement :
Nielson est installé dans le salon avec ses instruments. Larry arrive avec le courrier.
Nielson, étonné – Tu es déjà rentré ?
Larry – Comme tu le vois.
Nielson – Ton patron t’a donné ta journée.
Larry – Un peu plus que la journée.
Nielson – Tu dois content d’avoir des jours de repos.
Larry, grommelant – Oui, on va dire ça.
Nielson – Qu’est-ce qu’il y a ?
Larry – Rien. Y’a un mot pour toi.
Nielson – Tu veux dire une lettre ?
Larry – Non, un mot. Y’a pas de timbre. Quelqu’un l’a déposé ici.
Nielson – Étrange.
Nielson prend l’enveloppe.
« Nielson Divon, rdv à 22h sous le grand pont »
Nielson – Encore plus étrange.
Larry, curieux – C’est quoi ?
Nielson – Un rendez-vous.
Larry – Une admiratrice secrète ?
Nielson – Je verrai bien.
Nielson pose l’enveloppe.
Lundi 10 septembre – 22h – Sous le pont – Rendez-vous de Nielson :
Nielson attend, seul. Personne à l’horizon.
Nielson – C’est pas vrai que je me suis fait poser un lapin.
Une silhouette arrive.
Silhouette – Bonsoir Nielson !
Nielson, intrigué – On se connait ?
Silhouette – Vous ne vous souvenez pas de moi ?
Nielson – Votre voix me dit quelque chose, mais je vous vois pas.
La silhouette s’approche à la lumière d’un lampadaire.
Nielson, perplexe – Vous ?
Silhouette – Moi.
Nielson – Vous êtes le fou qui êtes monté dans mon taxi.
Silhouette – Appelez moi Théodore.
Nielson – Pourquoi m’avez-vous donné rendez-vous ? Dans cet endroit en plus.
Théodore – Parce que je n’ai confiance qu’en vous.
Nielson – Pourquoi moi ?
Théodore – Parce que vous m’inspirez confiance.
Nielson – On s’est vu qu’une seule fois.
Théodore – Mais depuis je vous ai observé.
Nielson, ayant un frisson dans le dos – Ça c’est flippant.
Théodore – Je vous ai suivi quelques fois.
Nielson – J’ai rien vu.
Théodore – J’ai attendu au pied de votre immeuble.
Nielson – Et vous avez réussi à passer inaperçu ?
Théodore – Un type bizarre m’a vu une fois. Je crois qu’il s’agissait de l’un de vos colocataires.
Nielson – Je crois pas ce que j’entends.
Théodore – Si, je vous assure, il était bizarre.
Nielson – Je parle pas de Larry. Pour ça, je vous crois. Mais du fait que j’ai été observé depuis je ne sais combien de temps.
Théodore – J’ai aussi approché vos proches.
Nielson – Mes parents ?
Théodore – Non, mais votre colocataire. Mathilde je crois.
Nielson – Approché comment ?
Théodore – Je lui ai demandé ses services.
Nielson, haussant un sourcil – Euh…
Théodore – De garde du corps.
Nielson, soulagé – Ah ! Ouf !
Théodore – Mais elle a refusé.
Nielson – C’est normal.
Théodore – Au final, il n’y a qu’à vous que je peux faire confiance.
Nielson, s’énervant – Mais faire confiance pour quoi ?
Théodore – C’est très simple. Vous allez m’aider à secourir ma femme.
Nielson regarde Théodore d’un air perdu et interrogateur.
À suivre dans l’épisode final de la saison.