Le job de mes rêves – Épisode 26

Les trois colocataires n’ont jamais travaillé ensemble, du fait de leurs orientations différentes. Leurs problèmes à trouver un travail dans leur branche aurait pu changer la donne mais il n’en était rien. Il fallait un concours de circonstances pour amener les trois amis à avoir les mêmes clients mais chacun pour un travail différent.

Épisode 26 – Les clients importants

Vendredi 7 septembre – 8h – À l’appartement :

Mathilde, Larry et Nielson prennent leur petit-déjeuner dans la cuisine.
Larry, curieux – Vous allez faire quoi aujourd’hui ?
Mathilde – Et bien, je vais escorter une personne.
Nielson – On se doute, c’est ton travail.
Larry – Qui ça ?
Mathilde – Je ne sais pas, mais apparemment il aurait reçu des lettres de menace. Je sais juste qu’il sera accompagné de collègues.
Nielson – Tu dois l’amener où ?
Mathilde – Aucune idée. Rien ne m’a été dit pour le moment.
Nielson – Moi, on a réservé mon taxi pour une horaire précise.
Larry – Quelqu’un voulait de ton taxi ?
Mathilde – Surement quelqu’un qui n’est pas du coin.
Nielson – Ouais, en tout cas, ils vont bien payer.
Mathilde – Et toi, Larry ?
Larry – Bah j’ai les cinéastes qui doivent venir pour signer un contrat.
Nielson – Ah oui, c’est vrai. Je me souviens que ton patron en avait parlé.
Mathilde – Il devait pas venir avant ?
Larry – Le programme a changé.
Nielson, regardant l’heure – Oh ! Il faudrait peut-être se dépêcher.
Mathilde – En effet, j’avais pas vu l’heure.
Larry, se levant – Surtout que mon patron m’attend tôt.
Chacun se précipite pour terminer de se préparer et s’en va.

Vendredi 7 septembre – 9h – À la gare – Travail de Mathilde :

Mathilde attend que son contrat arrive.
Mathilde, agacée, à elle-même – Et le train est en retard.
Le train arrive. Elle cherche parmi les passagers. L’homme en question vient à elle.
Mathilde – Bonjour monsieur ! Je me nomme Mathilde, et je suis chargé de votre sécurité.
Homme – Enchanté ! Je suis Durand. Et voici mes collègues.
Chacun se salue.
Durand – Ne perdons pas de temps.
Mathilde – Tout à fait ! Veuillez me suivre. Vous avez affrété un moyen de locomotion ?
Durand – J’ai appelé un taxi. Il devrait être arrivé.
Mathilde – Allons voir cela.
Ils sortent de la gare et cherchent parmi les nombreux taxis.
Durand – J’ai demandé au taxi de se garer sur le parking, pour que ce soit plus simple de le repérer.
Mathilde – Et bien, allons-y.
Ils se dirigent vers le parking et aperçoivent le-dit taxi.

Vendredi 7 septembre – 9h10 – Sur un parking – Travail de Nielson :

Nielson attend l’arrivée de ses clients. Il regarde dans le rétroviseur et les aperçoit. Il sort de la voiture.
Nielson, à moitié sorti – Bonjour ! Vous avez fait bon voyage ?
Il reconnaît une des personnes qui les accompagne. Il s’agit de…
Mathilde, surprise – Qu’est-ce que tu fais là ?
Nielson, tout aussi surpris – Toi, qu’est-ce que tu fais là ?
Mathilde – Et ben, ce sont mes clients.
Nielson – Ce sont mes clients aussi.
Durand – Vous vous connaissez ?
Mathilde – Nous sommes colocataires.
Durand – Le monde est petit.
Nielson – Très petit.
Durand – Par contre, si ça ne vous dérange pas. Nous aimerions arriver au plus vite. Nous avons rendez-vous.
Nielson – Prenez place.
Chacun monte dans la voiture. La course peut alors commencer.
Nielson – Vous auriez l’adresse ?
Durand, cherchant dans sa poche – Attendez, elle est notée quelque part.
Durand sort de sa poche un bout de papier et le tend à Nielson.
Nielson, lisant l’adresse – Je sais où c’est. On est parti.
La voiture file vers sa destination.

Vendredi 7 septembre – 9h45 – Au studio – Travail de Larry :

Larry fait les cent pas. Krunzberg attend patiemment.
Krunzberg – Détend-toi. Ce n’est qu’une formalité.
Larry, stressé – S’ils sont aussi importants que ce que vous me le dites, j’ai des raisons de stresser.
Krunzberg – Tout va bien se passer.
Larry – Je ne voudrais pas qu’il arrive quelque chose.
Krunzberg – C’est à tout faire pour que rien n’arrive, qu’il arrive le pire.
Larry – C’est pas mal, je la ressortirai.
Krunzberg – Et tu as juste besoin d’être présent.
Larry, complétant la phrase – Et de servir les boissons.
Krunzberg – Et de servir les boissons. Je me chargerai des négociations.
Larry, essayant de se calmer – Je n’ai pas grand chose à faire, tout ira bien.
Quelqu’un frappe à la porte.
Krunzberg – Les voilà.
Larry – Je vais les accueillir.
Larry se dirige vers la porte d’entrée. Il l’ouvre et cinq personnes se trouvent derrière.
Larry – Messieurs Durand, Hermont et Lutrolle ?
Durand – Tout à fait !
Nielson – Larry ?
Larry, surpris – Qu’est-ce que tu fais là ?
Nielson – J’étais leur taxi.
Mathilde – Et moi je suis leur garde du corps.
Larry, à nouveau surpris – Tu es là aussi, toi ?
Mathilde – Comme tu le vois.
Durand – Vous vous connaissez ?
Larry – On est colocataires.
Durand – Encore ? Il va y en avoir d’autres encore ?
Nielson – Il n’y a que nous trois.
Durand – Par contre, je voudrais savoir.
Larry – Oui ?
Durand – Nous allons rester dehors ?
Larry, les faisant entrer – Pas du tout, excusez-moi. Veuillez entrer. Monsieur Krunzberg vous attend.
Ils rentrent tous et s’installent dans la pièce prévue à cette effet.

Vendredi 7 septembre – 11h10 – Au studio :

Les discussions continuent entre Krunzberg et Durand. Larry apporte des boissons.
Larry, stressé – Donc, un thé pour monsieur Krunzberg.
Krunzberg – Merci.
Larry – De l’eau pour monsieur Durand.
Durand – De l’eau minérale j’espère.
Larry, confus – Euh… je reviens.
Larry part en courant chercher de l’eau minérale. Il revient peu de temps après.
Larry – Votre eau minérale.
Durand – Merci.
Larry – Un café pour monsieur Hermont.
Hermont – Merci.
Larry – Et un deuxième pour…
Larry renverse le café sur M. Lutrolle qui se lève d’un bond.
Lutrolle, se tordant de douleur – C’est bouillant.
Larry – Pardonnez-moi. Venez. On va nettoyer ça.
Mathilde, discrètement à Nielson – C’est une catastrophe.
Nielson – Pourquoi je reste là, moi ?
Mathilde – Tu m’écoutes ?
Nielson – Oui, j’ai vu. C’est la quatrième bourde qu’il fait.
Mathilde – Espérons que ça ne soit pas trop grave.
La réunion continue et les erreurs de Larry s’enchaine. Il leur montre le mauvais film. Il fait tomber accidentellement M. Durand. Il fait des blagues douteuses pour essayer de se rattraper et calmer l’ambiance.

Vendredi 7 septembre – 17h – Au studio :

Durand sert la main de Krunzberg.
Durand – Je vous recontacterai.
Krunzberg – J’attendrai votre appel.
Les trois cinéastes s’en vont, accompagnés de Mathilde et de Nielson.
Krunzberg – Tu peux y aller également Larry.
Larry – Je suis désolé de la tournure des événements.
Krunzberg – Rentre chez toi. Mais je t’attend dans mon bureau lundi matin à la première heure. On fera un débriefing de cette réunion.
Larry – Bien monsieur. À lundi !
Larry sort et rentre à l’appartement, une boule au ventre.

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