Le job de mes rêves – Épisode 15
Nielson n’est pas du genre à déprimer. Mais cela est dû au fait qu’il ne place jamais la barre très haut et n’attend pas qu’il ne lui arrive plus de bien que nécessaire. Aussi, lorsque pour la première fois il espérait vraiment que quelque chose de bien lui arrive, il sombra en dépression quand celle-ci lui échappa.
Épisode 15 – L’anniversaire de Nielson
25 Juillet – 10h – À l’appartement :
Larry et Mathilde se trouvent dans le salon, debout devant la chambre de Nielson.
Mathilde – Tu trouves pas qu’il est bizarre, Nielson, depuis quelques temps ?
Larry – Je ne vois pas de quoi tu parles.
Mathilde – Tu as pas remarqué qu’on le voyait moins et qu’à chaque il était grognon ?
Larry – J’ai remarqué qu’il était grognon mais il l’est tout le temps.
Mathilde – Il a du se passer quelque chose, il a rien dit ?
Larry – Nan.
Mathilde – Il est plutôt renfermé…
Larry – Il a rien dit du tout.
Mathilde – Peut-être que c’est dû à son rendez-vous dans la maison de disque.
Larry – Absolument rien.
Mathilde – Oui, j’ai compris.
Larry – Je voulais être sûr.
Mathilde – Tu crois pas qu’il préfère être seul ?
Larry – On s’est cassé le cul pour ça, il a intérêt à apprécier.
Mathilde – Chut ! J’entends du bruit.
Larry, tout bas – Il a vraiment intérêt à apprécier.
Pendant ce temps :
Nielson est dans sa chambre. Il se lève difficilement.
Nielson, à lui même – Encore une journée de merde.
Nielson se dirige vers la porte.
Nielson, à lui même – Je sais même plus quel jour on est.
Nielson s’arrête devant la porte.
Nielson, à lui même – Oh ! Merde, je crois savoir.
Nielson ouvre la porte. Mathilde et Larry l’attendent.
Larry et Mathilde, en cœur – Bon anniversaire !
Nielson claque la porte.
Nielson, à lui-même – Manquait plus que ça. Allez, peut-être que maintenant ça va aller mieux.
Nielson rouvre la porte.
Larry – Bah qu’est-ce qu’il t’a pris ?
Nielson, confus – Désolé. Vous voulez bien recommencer ?
Larry et Mathilde se regardent.
Les deux mêmes, en cœur – Joyeux anniversaire !
Nielson, avec un grand sourire – Merci à vous deux.
25 Juillet – 11h30 – À l’appartement :
Nielson raconte ce qui lui est arrivé.
Mathilde, compatissante – C’est vraiment des cons. Je m’attendais pas à ça de Kurt.
Larry – Moi je m’y attendais.
Mathilde, regardant Larry d’un air désespéré – Tu le connais même pas.
Larry – Bah si, je l’ai entendu au téléphone.
Mathilde – Mais c’est pas pour ça que tu le connais.
Larry – Un petit peu quand même.
Mathilde, insistante – Non, tu ne le connais pas. Quelques instants au téléphone ça ne suffit pas à connaître quelqu’un.
Larry – Pourtant il m’a suffit de quelques instants pour savoir à quel point tu es pénible.
Mathilde, le frappant à la tête – Tiens, tu l’as mérité.
Larry, se frottant la tête – Tu frappes fort.
Mathilde – J’ai été entrainé pour ça.
Larry – Faut vraiment plus que je te cherche de noises alors.
Mathilde – Tu as tout compris.
Nielson – D’ailleurs, ça se passe comment ?
Mathilde – Ravie que tu poses la question. Ça fait une merveilleuse transition pour parler de ton cadeau.
Nielson, content – Vous m’avez acheté un cadeau ?
Larry – Oui, et je pense qu’il te fera beaucoup de bien.
Nielson – Mais je vois pas le rapport avec ton stage.
Mathilde – Et bien, c’est très simple. Comme mon stage s’est terminé il y a peu…
Larry – Et comme le tournage de mon film est terminé…
Mathilde, cassante – C’est pas ton film.
Larry – Bon, d’accord ! Le film de mon patron.
Mathilde – Et vu que je dois passer un test dans un peu moins d’un mois…
Larry – Et que mon patron nous a donné des congés en attendant la première…
Mathilde et Larry, ensemble – On part en vacances.
Nielson, abasourdi – En vacances ? Comment ? Où ?
Larry – Tu ne t’occupes de rien. On s’en charge.
Mathilde – Ce ne serait pas un cadeau sinon.
Nielson, ému – Merci les amis. Je peux au moins savoir où on va ?
Mathilde – Courcelles-sur-mer.
Nielson, espérant mieux – Vraiment ?
Mathilde – Mais nan, tu y as vraiment cru ?
Nielson – J’avoue que oui.
Larry – En fait on va à Bagnères-de-Luchon.
Nielson, avec un regard interrogateur – C’est où ça ?
Mathilde – Aucune idée, mais c’est toujours pour te faire marcher.
Nielson, impatient – Dites-moi.
Larry – Et bien on va à…
LA SUITE AU PROCHAIN EPISODE.
Nielson, criant – Hors de question. Je veux savoir maintenant.
Mathilde – Du calme. On part en vacances…
Larry – … le long de l’Océan Atlantique.
Nielson, attendant la suite – Mais encore ?
Mathilde – On peut rien dire de plus.
Nielson – Comment ça ?
Larry – Parce qu’on ne va pas rester à un seul endroit, on va voyager. On va visiter.
Nielson – Et bien je vois que vous avez tout prévu.
Mathilde, gênée – En fait, non. On a rien prévu dans le détail.
Larry – On sait juste à peu près où on va aller.
Nielson, redescendant sur terre – Ah ! J’en attendais pas moins de vous.
Larry – Si tu es désobligeant, on te laisse là.
Nielson – Très bien, je ne dis rien.
Mathilde – C’est la première fois qu’il accepte de se taire.
Larry – Journée mémorable.
Nielson – Mais on part quand ?
Mathilde – Dans deux mois.
Nielson – Quoi ?
Larry – Nan, elle plaisante. On partira lundi prochain.
Mathilde – D’ailleurs, tu voudras bien nous emmener ?
Nielson – Hors de question. Je ne m’occupe de rien.
Larry – Touché.
Nielson, fier de les embêter – Vous l’avez dans l’os.
Larry – Bah en fait, on a prévu d’y aller en train.
Mathilde – Et on finira en bus.
Nielson – Et on dort où ?
Larry – Camping sauvage voyons.
Nielson – Je sens que ça va être beau.
Mathilde – Et ça va nous rappeler des souvenirs.
Larry – C’est vrai que ça fait des années qu’on en a pas fait maintenant.
Nielson – Je crois que je n’ai jamais eu autant envie de partir en vacances.
Mathilde – Et bien, ça tombe au bon moment.
Larry – C’est pas tout ça, mais je commence à avoir faim.
Nielson – En même temps, il est midi passé.
Mathilde – Et bien c’est l’heure de se mettre à table.
Nielson – Un bon repas d’anniversaire avec un gâteau d’anniversaire.
Mathilde, en stress – Je savais bien que j’avais oublié quelque chose.
Larry – Tu voulais un gâteau ?
Mathilde – Bon, on revient tout de suite.
Larry – Tu auras même pas le temps de dire « bougie ».
Nielson – Vous changerez jamais.
Larry et Mathilde se précipitent dehors pour acheter le gâteau.
Nielson, souriant – J’ai de la chance de les avoir.
Les deux compères reviennent quelques minutes plus tard et Nielson passe une bonne journée d’anniversaire, laissant ses soucis derrière lui.