Le job de mes rêves – Épisode 11

Quand elle était tout petite, Mathilde était assez garçon manqué. Elle n’aimait que très peu les poupées ou autres jouets que lui offraient ses parents. Cela était dû à l’admiration sans bornes qu’elle éprouvait pour son grand frère. Aujourd’hui encore cela se ressent dans son attitude.

Épisode 11 – La bagarre

Jour 16 – 15h30 – Dans le bar :

Mathilde raconte ses dernières anecdotes de son ancien travail. Larry et Nielson sont pliés de rire.
Mathilde – … c’est là qu’il trébuche avec le plateau où étaient les tasses de café de tout le monde pour la réunion.
Nielson, les larmes aux yeux – Ils sont tombés par terre ?
Mathilde – Tu penses bien que non. Ce serait pas drôle sinon. Il a tout renversé sur le sous-directeur.
Larry – Il a dû hurler, à se prendre du cfé bouillant comme ça.
Mathilde – Et la cerise sur le gâteau, il a aspergé le nouveau dossier sur lequel ils devaient travailler. La réunion a été ajournée.
Nielson, essayant de se calmer – Y’en avait des gratinés à ton travail.
Mathilde – Je me roulais par terre de rire tellement j’en pouvais plus. J’espère avoir d’autres collègues aussi maladroit à mon prochain travail.
Nielson, redevenant sérieux – D’ailleurs, tu sais où chercher ?
Mathilde – Pas la moindre idée.
Larry, sérieux – Tu veux que je t’aide à trouver ?
Nielson et Mathilde éclatent de rire.
Mathilde – Elle est bien bonne. Je vais aller chercher d’autres verres. Vous voulez quoi ?
Nielson – La même chose.
Larry – Pareil pour moi.
Mathilde s’éloigne et se dirige vers le comptoir.
Nielson, tout bas, à Larry – Tu trouves pas qu’elle est bizarre depuis tout à l’heure ?
Larry – Non, pourquoi tu dis ça ?
Nielson – Elle a l’air toute guillerette depuis qu’on est revenu de la banque.
Larry – J’ai rien remarqué.
Nielson – En même temps tu remarques jamais rien.
Larry – Il s’est peut-être passé quelque chose à la banque.
Nielson – Elle croyait peut-être ne plus avoir un rond et avoir une agréable surprise.
Larry, haussant les épaules – Aucune idée.
Nielson – Têtue comme elle est, elle nous le dira pas.
Larry – D’ailleurs la revoilà avec nos boissons.
Mathilde arrive avec trois verres dans les mains. Elle les pose sur la table.
Nielson – Tu joues la serveuse ?
Larry – Elle sait se faire attendre la serveuse.
Mathilde, lançant un regard noir – La prochaine fois, vous allez les chercher vous même.
Nielson et Larry, trinquant ensemble – On est jamais mieux servi que par soi-même.
Mathilde – Vous pouvez vous les foutre où je pense vos verres.
Larry – Dans le c…
Mathilde – Le coude, oui, tu as deviné.
Nielson, pointant du doigt le fond du bar – Regardez là-bas, ça chauffe.
Larry, cherchant du regard – Où ça ? Je veux voir la baston.
Mathilde – Je prends les paris.
Nielson – Dix sur le chauve.
Larry – Pareil sur le non-chauve.
Mathilde – Ahem ! Je pense qu’il va pas y avoir de baston.
Nielson – Tu rigoles ? Le chauve a l’air fou de rage.
Larry – Chut ! Laisse-la perdre. Ça fera plus d’argent pour n… Ah ! Bah, ils font une accolade.
Mathilde – Je vous l’avais dit. Ça se voyait que ça allait pas s’envenimer.
Nielson – Saleté de psychologie féminine.
Mathilde – Par ici la monnaie.
Larry – Tu mets ça sur ma note ?
Mathilde – Comme d’hab’ !
Nielson, tendant un billet – Tiens, moi je paye mes dettes au moins.
Larry, faussement innocent – Je ne vois pas du tout quel message tu essayes de transmettre
Inconnu, venant d’arriver, à Mathilde – salu ma poulèt tu fé koi avk C naz (Traduction automatique : Salut ma poulette ! Tu fais quoi avec ces nazes?)
Larry – Nazes ?
Nielson – Poulette ?
Mathilde – T’es qui toi ?
Inconnu – jmapèl matias je suis avk mé pot é jté trouvé charmente (Je m’appelle Mathias. Je suis avec mes potes et je t’ai trouvé charmante.)
Mathilde – Gros lourd
Mathias – Oé cé mon non 2 famiye comen tu C (Ouais, c’est mon nom de famille. Comment tu le sais?)
Nielson, tout bas à Larry – Il est con ou quoi ?
Larry, tout bas à Nielson – Tu es vraiment en train de me demander ça ?
Nielson, tout bas – C’est vrai, c’est assez évident.
Mathilde – Tu t’appelles « gros lourd » ?
Mathias – nan jmapèl grolou (Nan, je m’appelle Grolout.)
Mathilde, désespérée – Je vois…
Mathias – tu ve prendr 1 ver avk moa (Tu veux coucher avec moi ?)
Mathilde – Nan, mais ça va pas. Hors de question.
Larry, tout bas à Nielson – Je parie qu’il parle avec des fautes d’orthographe.
Nielson, tout bas à Larry, pouffant de rire – T’es con. C’est impossible.
Mathias – alé just 1 ver (Allez, juste un coup d’un soir.)
Mathilde – Je t’ai dis non. Maintenant retourne voir tes potes.
Mathias – alé ma joli chui sur ke ten a envi (Allez, je suis sûr que t’es une chaudasse)
Mathilde – Continue comme ça et tu vas avoir mon poing dans ta p’tite gueule de con.
Larry, tout bas à Nielson – Si y’a une baston, je parie sur Mathilde.
Nielson, tout bas à Larry – Je tiens pas le pari, les autres n’ont aucune chance.
Mathias – fé pa ta put (Hors de question de faire une traduction de ça)
Mathilde, énervée – Dégage.
Mathias – zyva T pa drol (vas-y, je vais pas m’envoyer en l’air comme un décérébré en rût.)
Mathias « gros lourd » Grolout s’en va.
Larry – J’ai cru qu’il allait pas nous lâcher.
Nielson – Mathilde, l’arme anti-boulet.
Mathilde – J’en ai marre de ce genre de type. La prochaine fois j’ignore.
Larry – Dans le coup, je sais même plus de quoi on parlait.
Nielson – Je propose un dernier verre et on y va.
Mathilde – Tout à fait d’accord. J’y vais, je vais en profiter pour payer.
Larry, irrité – Avec notre argent…
Mathilde s’éloigne. Le silence règne jusqu’à ce qu’elle revienne avec les verres dans la main. Mathias revient à la charge.
Mathias – é ma bel 1 2 C ver é pr moa (Eh ! Ma belle, un de ces verres est pour moi ?)
Mathilde l’ignore en soupirant.
Mathias – alé parl moa (Allez, me fais pas passer pour un con.)
Mathilde pose les verres sur la table. Mathias pose sa main sur ses fesses. Mathilde se retourne et pose violemment son poing sur le nez de Mathias qui tombe à terre le nez en sang.
Larry et Nielson, en même temps – Je parie sur Mathilde. Allez Mathilde !
Mathias – La pute ! Elle m’a pété le nez. (Eh ! Mais il parle correctement maintenant.)
Mathilde, folle de rage – Retouche-moi et je te brise les doigts.
Mathias – Tu vas le regretter.
Nielson – Tu es lâche au point de t’attaquer à une fille ?
Larry – À ta place j’aurais honte. Je me ferais tout petit.
La bande de Mathias arrive. Nielson et Larry se lèvent.
Barman – Pas de bagarre.
Mathilde – Légitime défense.
Mathias – Elle m’a pété le nez.
Deux policiers entrent dans le bar, attirés par le boucan.
Policier 1 – Que se passe-t-il ici ?
Mathilde – Il m’a agressé.
Mathias – Nan, c’est elle qui…
Policier 2 – Vous allez devoir nous suivre.
Larry – Et merde !
Nielson – C’est bien notre veine.
La bande de Mathias et nos trois héros suivent les policiers jusqu’au poste le plus proche.
Barman – Attendez, y’en a qui ont pas payé.

Jour 16 – 17h – Au poste de police :

Nielson et Larry sont assis et attendent. Mathilde sort de son interrogatoire avec le policier.
Policier, à Mathilde – Et vous n’avez jamais pratiqué de sports de combat ?
Mathilde – Jamais.
Policier – Parce que c’est une sacré droite que vous lui avez mis.
Mathilde – Merci bien.
Policier – Je vous laisse, j’ai d’autres interrogatoires à faire.
Le policier retourne dans la petite salle.
Nielson – Alors ? Il t’a dit quoi ?
Mathilde – Que celui avec le nez pété était le chef d’une petite bande à problèmes.
Larry – Sérieusement ?
Mathilde – Sérieusement. Ils voulaient les chopper depuis un moment.
Nielson – Ils devraient nous remercier.
Mathilde – C’est ce qu’il a fait. Il nous laisse partir sans problèmes.
Larry – Et ben, quelle journée ?
Nielson – Je propose de rentrer.
Mathilde – Tu proposes bien.
Les trois amis s’apprêtent à partir. Le policier arrive et les retient.
Policier – Attendez.
Nielson – Je savais que c’était trop beau de s’en sortir comme ça.
Larry – Je veux pas aller en prison.
Policier – Mais… non…
Mathilde – Ignorez-les. Ils prennent rien au sérieux.
Policier – Ahem… Je voulais vous donner ceci.
Le policier tend une carte à Mathilde.
Mathilde, surprise – Qu’est-ce que c’est ?
Policier – L’adresse d’un stage de formation de gardes du corps. Je pense que vous avez la carrure pour ça.
Mathilde – Oh ! Justement j’étais à la recherche d’un travail.
Policier – Je vous laisse. Bon courage !
Larry – Si tu fais ce stage, je te chercherai plus jamais des noises.
Mathilde – Intéressant, je vais le faire juste pour que tu me foutes la paix.
Nielson – Le hasard fait bien les choses.
Larry – On va au bar pour fêter ça ?
Mathilde et Nielson – Non.
Les trois amis éclatent de rire et rentrent à leur logement.

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