Le job de mes rêves – Épisode 32

Jamais Nielson n’avait pensé qu’il irait en prison. Il est vrai qu’il avait commis quelques erreurs dans sa jeunesse mais jamais au point de se retrouver derrière des barreaux. Il n’était pas préparé à ceci. Et ses parents non plus. Mais ils souhaitent plus que tout protéger leur fils d’une manière ou d’une autre. Et heureusement pour lui, ils avaient l’argent pour rendre ceci possible.

Épisode 32 – La galère en prison

Vendredi 4 janvier – 10h – Au parloir de la prison :

Mathilde et Larry attendent pour parler à Nielson.
Larry, inquiet – Dans quel état tu crois qu’il va être ?
Mathilde, inquiète – Je n’en ai aucune idée.
Larry – C’est bizarre.
Mathilde – Très bizarre.
Larry – Ça fait combien de temps qu’on ne l’a pas vu ? Plusieurs mois ?
Mathilde – C’est ça.
Larry – Je n’imagine pas dans quel état il doit être.
Mathilde – Il doit être dévasté.
Larry – Anéanti.
Mathilde – Effondré.
Nielson arrive, le sourire aux lèvres.
Nielson, joyeux – Alors les amis, je vous ai pas trop attendre ?
Mathilde, abasourdie – Tu vas bien ?
Nielson, se mettant à l’aise – Bah ouais, pourquoi ça irait pas ?
Larry – Peut-être à cause de l’endroit où tu es.
Nielson, regardant autour de lui – Oh ! C’est qu’un détail.
Mathilde, n’en croyant pas ses oreilles – Tu te rends compte que tu es en prison ?
Nielson – C’est pas si terrible.
Larry – Tu n’as pas de problèmes avec les autres prisonniers ?
Nielson – À vrai dire, je n’en croise presque pas.
Mathilde – Pourquoi ?
Nielson – Merci les parents.
Larry, perdu – Je ne comprends pas.
Nielson – Mes parents ont, apparemment, graissé la patte de certaines personnes.
Mathilde – Et donc ?
Nielson – J’ai une cellule particulière et des traitements de faveur.
Larry – De quel genre ?
Nielson – Je ne me mêle pas aux autres prisonniers. Je peux aller comme je le veux dans une bibliothèque et j’ai même droit à une salle insonorisée où je joue de la guitare. J’en profite pour composer.
Mathilde – Mais ce n’est pas dur ?
Nielson – Ah ! Si. Très. Mais j’ai vu pire.
Larry – Le traitement de faveur.
Nielson – J’en suis pas mécontent.
Mathilde – J’ai l’impression que tout roule pour toi.
Nielson, avec un grand sourire – On peut dire ça.
Larry – Je suis stupéfait.
Nielson – Et de votre côté ?
Mathilde et Larry se regardent, gênés.
Nielson, intrigué – Qu’est-ce qu’il y a ?
Mathilde, hésitante – Et bien, on a sous-loué ta chambre.
Nielson – Quoi ?
Larry – On s’est dit que tu n’en avais pas besoin pour l’instant.
Nielson – C’est pas une raison.
Mathilde – T’en fais pas, on a fait attention en bougeant tes affaires.
Nielson, contrarié – Qui dort dans ma chambre ?
Larry – Une amie, Kelly. Tu l’as déjà rencontré.
Nielson, se radoucissant – Ah ! Kelly ? Bah ça va alors. J’ai eu peur que ce soit un parfait inconnu.
Mathilde – Pourquoi je suis la seule qui n’en avait jamais entendu parler ?
Larry – On va pas revenir là-dessus.
Nielson – Et comment on fera quand je sortirai ?
Mathilde – On verra quand on y sera.
Larry – Et sinon j’ai un travail.
Nielson, méfiant – Je te crois pas.
Mathilde – Si, je t’assure.
Larry, fier – Dans les bureaux d’une société florissante.
Mathilde – Enfin, c’est ce qu’il dit.
Larry explique alors toutes les spécificités de son travail. Nielson écoute avec attention. Le temps de parole se termine. Nielson retourne dans sa cellule.

Vendredi 4 janvier – 10h30 – Dans les couloirs de la prison :

Nielson passe devant des prisonniers pour parvenir à sa cellule.
Prisonnier 1 – Qui c’est celui là ? Je l’ai jamais vu.
Prisonnier 2 – C’est un nouveau ?
Prisonnier 3 – Non, ça fait des mois qu’il est là.
Prisonnier 1 – Il a un traitement de faveur ?
Prisonnier 2 – Il doit être riche ou célèbre.
Prisonnier 1 – J’ai pas eu le temps d’apercevoir son nom.
Prisonnier 3 – Il se nomme Nielson.
Prisonnier 2 – Comment tu sais ça Mieurs ?
Mieurs – Parce que c’est l’une des personnes responsables de mon emprisonnement.
Prisonnier 1 – Sérieux ?
Mieurs – Dès que je l’ai vu, j’ai su que c’était ma chance.
Prisonnier 2 – Qu’est-ce que tu veux dire ?
Mieurs, avec un sourire sadique – Je veux dire que je l’aurai tué avant qu’il n’ait eu le temps de purger sa peine.
Mieurs rigole en pensant à son plan pour parvenir à ses fins.

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