Le job de mes rêves – Épisode 35

Depuis son incident avec la justice, Nielson n’avait pas de nouvelles de ses parents. Bien que ceux-ci l’avaient aidé du mieux qu’ils pouvaient dans ses ennuis avec la loi. Nielson ne les avait jamais remercié. Ce n’est vraiment pas gentil. Mais pourquoi un tel comportement ?

Épisode 35 – Le taxi manquant

Jeudi 7 février – 12h15 – À l’appartement :

Mathilde prépare à manger. Kelly pose ses affaires. Nielson arrive au même moment.
Nielson, essoufflé – Quelqu’un sait où est ma voiture ?
Mathilde – Aucune idée.
Kelly – Je sais même pas à quoi elle ressemble.
Nielson – Je la trouve pas.
Mathilde – Tu l’as utilisé quand pour la dernière fois ?
Nielson – Il y a plus de quatre mois.
Kelly – Logique.
Nielson – Elle est plus là où je l’ai laissé.
Mathilde – On peut pas t’aider.
Nielson, regardant autour de lui – Où est Larry ?
Kelly – Il rentre pas ce midi.
Nielson – Je lui demanderai quand il rentrera.
Mathilde – Tu reprends le travail alors ?
Nielson – Oui, je pense que ça me fera du bien.
Kelly – C’est une bonne chose.
Mathilde – Tu restes manger ?
Nielson – Non, je vais aller voir Ilbert. Peut-être que je lui ai laissé et je m’en souviens pas.
Kelly – Que la chance soit avec toi.
Nielson part sans répondre.
Mathilde – Il est bizarre en ce moment.
Kelly – Je pense que c’est normal pour quelqu’un qui sort de prison.
Mathilde – Oui, je pense.

Jeudi 7 février – 12h30 – Chez le garagiste :

Nielson entre et cherche Ilbert.
Nielson – Ilbert ?
Mécanicien – Il est absent, mais il devrait arriver d’un instant à l’autre.
Nielson – Est-ce que vous avez des Audis ici ?
Mécanicien – Oui, je pense.
Nielson – Je pourrais les voir ?
Mécanicien – Pas avant qu’Ilbert rentre.
Ilbert, arrivant à peine – Ça tombe bien je suis là. Salut Nielson ! Sorti de prison ?
Le mécanicien regarde Nielson bizarrement.
Nielson – Non, je me suis échappé.
Le mécanicien regarde Nielson encore plus bizarrement.
Ilbert, rassurant son mécano – Il plaisante.
Nielson – Non, je viens parce que j’ai besoin d’une voiture pour m’échapper loin.
Le mécanicien hésite à appeler la police.
Ilbert – Un peu de sérieux.
Nielson – Pardon !
Ilbert – Tu viens pour quoi ?
Nielson – C’est pas toi qui a ma voiture ?
Ilbert – Non.
Nielson – Je sais pas où elle est passée.
Ilbert – Tu es allé voir à la fourrière.
Nielson, se frappant la tête de la paume de la main – Mais oui, je suis bête. Elle a du se faire emmener pour mauvais stationnement.
Ilbert – J’espère pour toi qu’elle y est.
Nielson – Je vais aller voir tout de suite.
Ilbert – Si elle a des problèmes, tu sais où l’amener.
Nielson – Je t’oublierai pas.
Nielson sort du garage en courant.

Jeudi 7 février – 12h45 – À la fourrière :

Nielson va voir le gardien dans sa cabine à l’entrée.
Nielson – Bonjour !
Gardien – Bonjour !
Nielson – Je me demandais si vous auriez récupéré ma voiture.
Gardien – C’est possible.
Nielson – Vous voulez pas me le dire ?
Gardien, réfléchit – Vous l’avez perdu quand ?
Nielson – Je ne sais pas du tout.
Gardien – Vous n’avez même pas un ordre d’idée ?
Nielson – Plusieurs mois.
Gardien – Et vous venez la chercher que maintenant ?
Nielson – Oui, j’en avais pas besoin donc je m’en suis pas rendu compte, vous allez m’aider ?
Gardien – Je vais consulter le registre. C’est quoi comme voiture ?
Nielson – Une Audi A5 couleur bleu métallisé. Plaque d’immatriculation [CENSURÉ] (faudrait pas que ça cause des problèmes).
Gardien, regardant dans le registre – Aucune voiture avec ce signalement ici. Si elle a été volé il faudrait aller voir la police.
Nielson – Je peux pas être autant poissard.
Gardien, haussant les épaules – Et pourtant.
Nielson – Je vous ai rien demandé.
Gardien, ricanant – Si, vous m’avez demander si votre voiture…
Nielson, ne le laissant pas finir – Au revoir.
Gardien, soulagé – Enfin débarrassé.
Nielson retourne tranquillement à l’appartement.

Jeudi 7 février – 17h00 – À l’appartement :

Larry rentre tout juste du travail. Nielson lui saute dessus.
Nielson, désespéré – Dis-moi, tu ne saurais pas où se trouve ma voiture, par hasard ?
Larry – Bien sûr que si.
Mathilde et Kelly sont surprises.
Nielson, tout aussi surpris – Et comment tu sais ça ?
Larry – Tes parents sont passés et ils ont dit qu’ils la prenaient comme remboursement des frais de justice.
Nielson – Tu comptais me le dire quand ?
Larry, confus – Et ben, en fait, j’avais oublié.
Mathilde – Qu’est-ce qu’on va faire de toi ?
Nielson – Je vous laisse. Je dois aller voir mes parents.
Larry – Pourquoi ?
Kelly – Larry, tais-toi.
Nielson prend son manteau et sort.

Jeudi 7 février – 18h10 – Chez ses parents :

Nielson est assis dans le canapé. Ses parents, dans le canapé d’en face, le regardent. Le silence s’est installé depuis quelques minutes. Le silence est enfin rompu.
Catherine, pleine d’espoir – Tu ne veux rien nous dire ?
Nielson, sec – Où est mon taxi ?
Auguste – Tu n’es pas content de nous voir ?
Nielson – Si. Où est mon taxi ?
Catherine – Tu nous as manqué.
Nielson – Surement. Vous êtes pas venu me voir.
Auguste – Nous pensions que tu ne voulais pas nous voir.
Nielson – Vous avez raison. Mais vous n’êtes quand même pas venu.
Catherine – C’est un serpent qui se mord la queue.
Nielson – Pourquoi vous m’avez pris mon taxi ?
Auguste – C’est pour ton bien.
Nielson – Ne vous fatiguez pas. Je connais la réponse. C’était mon paiement pour m’avoir aider avec la justice.
Catherine – Mais où vas-tu chercher ça ?
Nielson – Mon coloc’.
Auguste – Tu ne nous dois rien.
Nielson – Alors pourquoi j’ai toujours l’impression d’avoir une dette qui ne pourra jamais être remboursée ?
Catherine – Ton père et moi voulons juste t’aider.
Nielson – Vous voulez m’aider ? Alors rendez-moi mon taxi.
Auguste – Il est dans le garage. Tu peux le prendre quand tu veux.
Nielson – Parfait ! Je ne vais pas attendre. Au revoir !
Nielson se lève et part vers le garage.
Catherine, le retenant – Pourquoi tu nous en veux autant ?
Nielson s’arrête, se retourne et regarde sa mère droit dans les yeux.
Nielson, d’un air grave – Tu sais pourquoi.
Catherine tombe en sanglot. Nielson part récupérer son taxi. Il monte dans son taxi et met le contact. Son père arrive pour lui parler.
Auguste – Fils, tu sais que tout ce que nous faisons, c’est pour ton bien ?
Nielson – C’est peut-être ce que vous voulez, mais ça ne fait pas que du bien.
Auguste – Pourras-tu nous pardonner un jour ?
Nielson – Je ne sais pas.
Auguste, déçu de la réponse – Bonne soirée, fils !
Nielson – À toi aussi !
Nielson part de la propriété de ses parents en se rappelant ce qu’ils ont fait.

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